Covid-19 : le taux « R0 » passe en dessous de 1, vers une régression de l’épidémie ? – La Voix du Nord

Les utilisateurs de l’application TousAntiCovid l’ont peut-être remarqué en allumant leur téléphone : ce jeudi, le taux « R0 » est passé à 0,93 en France, et de 0,91 dans les Hauts-de-France. Ce taux de reproduction du Covid-19 s’appuie sur les entrées aux urgences. Lorsqu’il est en dessous de 1, cela signifie que l’épidémie régresse, qu’un malade contamine moins d’une personne autour de lui. Un indicateur suivi de près pour adapter la gestion de la crise sanitaire.
Début mars, ce taux était monté jusqu’à 3,4. Lors du premier confinement, avec des règles plus dures que celui de novembre, il était tombé à 0,5. En juillet, le R0 avait de nouveau franchi la barre pour grimper jusqu’à 1,49 en août.
Les hôpitaux toujours sous tension
Alors, c’est bon signe ? « Le chiffre fiable sur lesquels on peut calculer le R, c’est le nombre d’hospitalisations, précisait l’épidémiologiste Arnaud Fontanet ce matin sur Franceinfo. Sur les admissions aux urgences, sur le nombre de cas, il y a tellement d’autres paramètres qui jouent qu’on est quand même un peu prudents. Donc, pour l’instant à la louche, sans qu’on ait encore les chiffres, on a des raisons de penser qu’avec ce confinement, on sera entre 0,8- 0,9. »
La tension dans les hôpitaux, elle, ne faiblit pas. Lundi, le pays enregistrait son bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la 2e vague épidémique avec 551 morts en 24 heures en milieu hospitalier. En France, 4 803 lits de réanimation sont occupés par des patients atteints du Covid ce jeudi 12 novembre, un chiffre qui augmente un peu chaque jour depuis le début du mois.
La prudence reste de mise
« Le pic de l’épidémie est devant nous. La deuxième vague progresse toujours. Ce soir nous dépassons les 1 807 479 cas et déplorons 40 987 décès La France est le quatrième pays au monde en nombre de cas. La plus grande vigilance doit absolument être maintenue », prévenait Jérôme Salomon, directeur général de la santé, lors d’un point-presse en début de semaine. Prudence également du côté du Premier ministre Jean Castex pour qui « ce n’est certainement pas le moment pour desserrer la bride ». Il s’exprimera ce jeudi à 18 heures.